Pourquoi ce projet ?

Le fatalisme n’a pas sa place dans la protection de l’environnement.
Ma vie, aussi courte soit-elle, a été inconsciemment ponctuée par des choix en ce sens, depuis l’époque où, petite, je ratissais les plages de Tipaza à la chasse aux morceaux de plastiques qui m’interrompaient dans la construction de mes piscines privées éphémères, jusqu’à mon métier dans l’éolien, en passant pas mon engagement associatif dans l’écologie.
J’ai le désir d’une société qui placerait en son cœur l’écologie et l’Homme et où le leitmotiv d’André Gide serait le gouvernail de notre pensée collective : exit l’alarmisme, concentrons-nous sur les solutions !
Nous pouvons tous être des acteurs du changement et je souhaite, par ce projet, mettre en lumière de façon positive de grands acteurs du changement : les wastepickers.
Ce projet s'inscrit dans la continuité de mon engagement auprès des wastepickers parisiens, que l'on appelle "biffins", au sein du Collectif Rues Marchandes et de l'association MakeSense. Mon projet est né de la volonté d'en savoir plus sur ces wastepickers, qui dans le monde, malgré leur "statut" de "pauvres parmi les pauvres", trouvent, par le collectif, la force nécessaire pour s’organiser et lutter pour l'amélioration de leur conditions de travail et une reconnaissance sociétale de leur métier.
Au carrefour d’une époque marquée à la fois par une prise de conscience globale sur la nécessité de protéger notre environnement, et par l’augmentation continuelle des écarts entre les plus riches et les plus pauvres, qui poussent le peuple à aspirer à une profonde transformation sociale, les wastepickers émancipés représentent, en définitive, les premiers acteurs d’une construction d’un pouvoir populaire “par le bas", qui en plus profite à notre planète.
Photo : Présentation de l'étude d'impact sur la biffe en Ile de France (réalisée avec le Collectif Rues Marchandes) aux biffins de la Porte Montmartre, décembre 2016.